Deux travailleurs européens sur trois sont heureux au travail chaque semaine
Plus de 60 % estiment que leur travail a du sens et en sont fiers
13 janvier 2022
« Blue Monday » ou pas, les travailleurs européens semblent généralement très heureux au travail. Deux personnes sur trois (un peu moins de 65 %) apprécient leur travail chaque semaine. Environ le même nombre de travailleurs est également fier de ce qu’ils font chaque semaine, et plus de six travailleurs sur dix considèrent souvent leur travail comme une passion. Voici quelques-uns des résultats de « A Worker's Journey », une enquête à grande échelle menée par le spécialiste européen des RH et du payroll SD Worx en Belgique, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
Le « Blue Monday » aura lieu le 17 janvier prochain. C’est le nom donné au jour qui pourrait être le jour le plus déprimant de l’année : pour la plupart des gens, c’est le premier jour de la semaine de travail, les vacances sont derrière eux, la saison des fêtes est terminée, les résolutions prises pour la nouvelle année sont déjà compromises, il fait encore sombre dehors et l’été (et les vacances qui vont de pair avec cette saison) est encore très loin. C’est ce qui fait du Blue Monday un jour particulièrement désagréable.
Et pourtant, au travail, les choses ne vont pas si mal. De nombreux employeurs parviennent à garder leurs travailleurs heureux et engagés. A Worker's Journey, une enquête menée par SD Worx, montre qu’environ 65 % de tous les travailleurs de interrogés apprécient leur travail chaque semaine. Pour 43 % de ces personnes interrogées, cela passe à plusieurs fois par semaine, voire chaque jour.
Aux Pays-Bas, ce chiffre est nettement plus élevé, avec 79 % de sondés qui affirment apprécier leur travail chaque semaine. La Belgique leur emboîte le pas avec 66 % de travailleurs, suivie de l’Allemagne avec 64 %. Le pourcentage pour la France est de 60 %. Le seul pays où moins de 6 travailleurs sur 10 apprécient leur travail chaque semaine est le Royaume-Uni, avec 53 %. Selon Anne-Lise Demortier, Business Partner - Payroll & HR Solutions chez SD Worx,« seuls 2,4 % des travailleurs européens ne s’amusent pas au travail. » « La fréquence varie, évidemment, mais pour la majorité des travailleurs, travailler reste agréable. » C’est un beau constat, qui indique que de nombreux employeurs peuvent offrir à leur personnel un emploi stimulant et varié dans un environnement de travail agréable. »
68 % trouvent souvent leur travail utile
Les travailleurs veulent que leur travail soit agréable, mais aussi qu'il ait du sens – et c’est le cas pour la plupart d'entre eux, avec 68 % des Européens qui trouvent leur travail utile. Aux Pays-Bas, pas moins de 8 travailleurs sur 10 considèrent leur travail comme utile au moins une fois par semaine. Au Royaume-Uni, ce chiffre est nettement inférieur, avec 58 %. La Belgique (71 %) et l’Allemagne (69 %) ont également des scores très élevés, la France se situant un cran en-dessous (61 %).
La passion et la fierté sont également des émotions intéressantes qui sont un excellent indicateur de la satisfaction que les travailleurs tirent de leur travail. Au total, 68 % des Européens actifs sont fiers de leur travail chaque semaine. Ce pourcentage dépasse la barre des 60 % dans tous les pays. Une fois de plus, les Pays-Bas ont obtenu le meilleur score avec 77 %. La Belgique est deuxième avec 68 %. Au Royaume-Uni, 2 travailleurs sur 3 sont fiers de leur travail chaque semaine. Ce chiffre est légèrement inférieur en Allemagne (61 %) et en France (60 %). « Une grande majorité de 61 % sont passionnés par leur travail chaque semaine », déclare Anne-Lise Demortier. « Cela indique que de nombreux travailleurs européens sont engagés dans leur travail. »
36 % estiment que leur travail est stressant mentalement chaque semaine
À l’inverse, plus d’un travailleur sur trois ressent trop de stress mental dans son travail au moins une fois par semaine. Pour près d’un travailleur sur cinq, c’est le cas plusieurs fois au cours de la semaine de travail. Ce pourcentage est le plus élevé sur le marché de l'emploi belge avec 41 %. Le Royaume-Uni (36 %), l’Allemagne (35 %), la France (34 %) et les Pays-Bas oscillent tous autour de la moyenne européenne.
Un travailleur sur quatre subit également des contraintes physiques liées à son travail une ou plusieurs fois par semaine. En France, c’est le cas pour 3 travailleurs sur 10. Le Royaume-Uni arrive ensuite avec 28 % des travailleurs, suivi de la Belgique avec 27 %. Ce chiffre (22 %) est légèrement inférieur en Allemagne et aux Pays-Bas.
« Bien que la plupart des résultats de l’enquête autorisent un optimisme prudent quant à la satisfaction professionnelle des travailleurs européens, nous ne devons pas perdre de vue que de nombreuses personnes trouvent également leur travail difficile et stressant. Dans le contexte actuel en particulier, le bien-être des travailleurs doit être une priorité. Une enquête précédente a montré que ce sera l’un des plus grands défis auxquels seront confrontés les responsables des RH dans les prochaines années », conclut Anne-Lise Demortier.
À propos de l’enquête
Pour mieux comprendre l’ensemble du trajet et de l’expérience professionnelle du travailleur au niveau européen, le spécialiste des RH et du payroll SD Worx a commandé une enquête. Celle-ci comprenait les informations fournies par les travailleurs réguliers, les indépendants, le personnel détaché et les travailleurs temporaires. L’enquête a été menée auprès de 5.000 employeurs issus de cinq pays et couvrait l’ensemble du processus d'embauche tel que vu par les travailleurs. Cela inclut l’attraction de nouveaux travailleurs, l'embauche, l'onboarding, l’exécution du travail, le développement et l’avancement de carrière, la rémunération et l'offboarding. L’enquête date d’avril 2021 et s'est déroulée dans les pays suivants : Belgique, Allemagne, France, Pays-Bas et Royaume-Uni. L’étude a rassemblé des entreprises de toutes tailles, dans différents secteurs.