En moyenne, les travailleurs européens ont besoin de 17 jours de vacances pour recharger leurs batteries
1 travailleur européen sur 3 travaille pendant les vacances
22 juin 2022
En moyenne, les travailleurs européens ont besoin de 17 jours de vacances pour recharger leurs batteries. En revanche, 30 % des travailleurs interrogés répondent parfois à des appels téléphoniques ou à des courriels professionnels pendant la période de vacances. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le principal fournisseur européen de services RH et payroll SD Worx auprès de 10.119 travailleurs européens. À l’approche des vacances d’été, SD Worx cartographie la manière dont les travailleurs partent en vacances : de combien de jours de vacances ont-ils besoin pour se reposer, prennent-ils généralement une période de vacances fixe chaque année et combien de temps à l'avance demandent-ils leurs congés ?
Plus que jamais, nous recherchons un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Mais combien de jours de vacances sont nécessaires pour se reposer ? Les réponses des travailleurs européens divergent. La différence entre les pays européens est particulièrement frappante. En moyenne, les travailleurs européens ont besoin de 17 jours de vacances pour recharger leurs batteries. Au Royaume-Uni, 8,5 jours de vacances suffisent. Les travailleurs italiens ont assez avec une période de vacances de 11 jours. Dans des pays comme l’Espagne et la Finlande, le besoin de vacances augmente, avec respectivement une préférence pour 27 et 34 jours.
Les différences sont moins marquées s’il s’agit d’une période fixe pendant laquelle on prend des vacances année après année. Ainsi, 37 % des travailleurs européens ont un schéma de vacances annuel fixe. Ce sont surtout les travailleurs néerlandais (45 %), italiens (42 %) et belges (42 %) qui prennent chaque année une période de vacances fixe. Les travailleurs finlandais (23 %) sont ceux qui le font le moins. Nous retrouvons surtout un schéma de vacances récurrent annuel chez les travailleurs mariés, puis chez les travailleurs cohabitants. Chez les célibataires, seul 1 travailleur sur 3 a une période de vacances fixe. Une période de vacances plus courte, comme un week-end prolongé ou un jour de congé, peut emporter la préférence de 33 % des travailleurs européens.
Il est frappant de constater que 37 % des travailleurs européens sont prêts à prendre un congé sans solde lorsqu'ils ont épuisé leurs jours de vacances. C’est surtout le cas pour les travailleurs suédois (44 %), anglais (43 %) et finlandais (42 %). Ce choix s'applique le moins pour les travailleurs espagnols (27 %).
Un travailleur sur 3 suit le travail pendant les vacances
Il est clair qu’il n’est pas évident pour tout le monde de séparer vacances et travail. Un tiers des travailleurs européens déclarent qu’ils suivent encore leur travail pendant les vacances et consultent par exemple encore leurs courriels ou répondent à des appels téléphoniques liés au travail. Il s’agit d’une habitude principalement reconnaissable chez les travailleurs norvégiens (45 %), néerlandais (37 %) et italiens (34 %). Les travailleurs allemands sont nettement moins préoccupés par leur travail pendant leurs vacances : seuls 23 % suivent les courriels et les appels professionnels.
En outre, en moyenne 30 % des participants affirment éprouver des difficultés à se libérer mentalement du travail pendant la période de vacances. Ce sont surtout les travailleurs norvégiens (36 %), anglais (33 %) et italiens (32 %) qui rencontrent des difficultés à cet égard. Du point de vue de l’âge, ce sont principalement les jeunes travailleurs âgés de 25 à 34 ans qui trouvent qu’il est difficile de mettre le travail de côté pendant les vacances (38 %). La préoccupation diminue toutefois avec l’âge. Chez les travailleurs de plus de 55 ans, environ 20 % indiquent qu’ils éprouvent des difficultés à lâcher prise mentalement vis-à-vis du travail.
Demandes de vacances pas (encore) suffisamment numérisées
Près de quatre travailleurs européens sur dix (37 %) ne doivent pas demander leurs jours de congé à l’avance. C'est principalement en Belgique (42 %), en Angleterre (39 %), en Allemagne (38 %) et en Italie (38 %) que les demandes préalables ne sont pas nécessaires.
Dans les entreprises où il faut demander ses congés à l’avance, il existe des différences notables dans le nombre de jours d'avance requis pour une demande de congés.. En moyenne, les travailleurs européens doivent demander leurs vacances 37 jours à l’avance. L’Allemagne est en tête avec 75 jours, suivie de l’Espagne avec 61 jours et des Pays-Bas avec 55 jours. Les travailleurs suédois, norvégiens et italiens peuvent introduire une demande ultérieurement, respectivement 26, 14 et 11 jours à l’avance.
Malgré une numérisation croissante sur le lieu de travail, il convient de souligner que les demandes de vacances ne passent pas toujours par la voie numérique. Seul un participant sur deux indique qu'il peut peuvent demander des vacances par l'intermédiaire de son ordinateur de bureau ou portable. Ce sont surtout les travailleurs néerlandais (66 %), norvégiens (59 %) et suédois (58 %) qui y ont recours. Et 38 % des travailleurs européens utilisent parfois le smartphone pour demander des vacances.
« Il importe que les collaborateurs bénéficient d’une flexibilité suffisante dans le planning des vacances afin de pouvoir viser un équilibre travail-vie privée optimal. L’aspect final de cet équilibre varie d’un collaborateur à l’autre. L’un aime dissocier complètement les vacances du travail, tandis que l’autre aime garder une vue d’ensemble », explique Etienne Piot, Key Account Manager chez SD Worx. « L’option de planifier les vacances de manière fluide et autonome, de préférence au moyen d’une demande numérique, revêt toutefois une importance cruciale pour les travailleurs. Les employeurs qui accordent de la flexibilité à leurs collaborateurs et anticipent la personnalisation croissante dans la relation entre employeur et travailleur ont une longueur d’avance. En outre, la numérisation et l’automatisation offrent bien entendu des avantages aux employeurs. Elles déchargent les équipes RH des tâches administratives et chronophages et créent une marge de manœuvre pour se concentrer sur des choses qui ont une valeur ajoutée plus stratégique comme la gestion des talents, le bien-être et le recrutement. »
À propos de l’enquête
Dans le cadre de la guerre pour le talent, SD Worx a mené une enquête en collaboration avec iVox sur la manière dont les travailleurs européens gèrent la prise de congés. L’enquête se concentre sur l’attractivité de l’employeur dans la guerre pour le talent, où l’on a examiné ce que les collaborateurs recherchent chez un employeur et ce sur quoi les employeurs se concentrent pour être/devenir un employeur attrayant. L’étude aborde 7 pièces du puzzle avec lesquelles les employeurs peuvent se mettre à l’œuvre : bien-être et RH axées sur l’humain, organisation du travail flexible, politique salariale motivante, culture inspirante et stimulante, poste de travail numérique, gestion des talents dans des carrières et un recrutement durables.
L’enquête a été menée en mars 2022 en Belgique, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en Norvège, en Finlande et en Suède. Au total, 10.119 travailleurs ont été interrogés. L’échantillon est représentatif des marchés de l’emploi spécifiques locaux et présente la même composition selon le sexe, l'âge et le diplôme par rapport à la population active au sein des pays concernés.