Trois collaborateurs sur dix considèrent l’enregistrement du temps comme une source de stress
Un peu plus de la moitié est en mesure de s’organiser plus efficacement grâce à l’enregistrement du temps
19 juin 2024
Près de six travailleurs européens sur dix enregistrent les heures de travail dans un système d’enregistrement du temps. C’est ce qui ressort d’une enquête internationale à grande échelle menée par le prestataire de services RH européen SD Worx. Bien qu’un tiers des collaborateurs considèrent l’enregistrement obligatoire du temps comme une source de stress et que quatre collaborateurs sur dix estiment qu’il s’agit d’un signe de méfiance de la part de l’employeur, la moitié des travailleurs européens y voient tout de même des avantages. Un peu plus de lamoitié (53 %) est en effet convaincueque cet instrument est crucial pour mieux organiseret planifier les tâches, mais aussi pouréviter les heures supplémentaires.
Des tâches exécutives aux réunions internes, en passant par les moments de concertation et les brainstormings : 57 % des travailleurs européens utilisent des outils logiciels pour enregistrer ces activités sur le lieu de travail. Telles sont les conclusions d’une récente étude de SD Worx auprès de plus de cinq mille entreprises et dix-huit mille collaborateurs de dix-huit pays européens. Les travailleurs utilisent surtout ces outils dans des pays tels que la Slovénie (83 %), l’Autriche (74 %) et l’Espagne (69 %).
Pour quatre travailleurs sur dix, l’enregistrement du temps contribue à un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle
Aux yeux des utilisateurs de ces systèmes, les avantages sont évidents. 40 % des utilisateurs déclarent que les outils d’enregistrement du temps favorisent un bon équilibre vie privée-vie professionnelle. Les collaborateurs en sont principalement convaincus en Roumanie (61 %), en Pologne (56 %) et au Royaume-Uni (48 %). L’Autriche (37 %), la Finlande (32 %) et le Danemark (32 %) affirment le contraire. En outre, 42 % déclarent que l’enregistrement du temps leur donne un aperçu de leur efficacité et de leur productivité au travail et 53 % sont convaincus qu’il s’agit d’un outil important pour mieux organiser et planifier les tâches.
Bien qu’un peu plus de la moitié des collaborateurs qui ont recours aux outils d’enregistrement du temps reconnaissent effectivement ces avantages, les sentiments sont toujours mitigés en ce qui concerne l’enregistrement. Un tiers des travailleurs européens considèrent cela comme une source de stress et quatre collaborateurs sur dix qui enregistrent leur temps de travail assimilent cela à une forme de méfiance et de volonté de contrôle de l’employeur.
« Les travailleurs pensent encore souvent que l’enregistrement du temps est avant tout une question de contrôle, alors qu’il permet justement de prendre conscience de la façon dont on utilise son temps. Il aide à travailler efficacement, à savoir ce qui est déjà terminé et à modifier les priorités. Avoir une idée précise de votre investissement en temps peut vous aider à trouver un bon équilibre entre le travail et la vie privée. L’équipe avec laquelle vous travaillez profite également de ces données. Les collègues ont un aperçu de la charge de travail potentielle de chacun et peuvent ainsi anticiper les priorités et se soutenir mutuellement si nécessaire », explique Bruce Fecheyr-Lippens, Chief People Officer chez SD Worx.
Quatre travailleurs sur dix prestent encore régulièrement des heures supplémentaires
L’enquête révèle également que quatre collaborateurs sur dix prestent régulièrement des heures supplémentaires. Les raisons les plus fréquentes sont une charge de travail élevée (36 %), la nécessité de réagir à des événements imprévus exigeant un effort supplémentaire (33 %) ou un manque de personnel ou de moyens (32 %). Le respect de délais serrés (23 %) peut également justifier la prestation d’heures supplémentaires. Pourtant, 43 % déclarent enregistrer leurs temps de travail justement pour éviter ces heures supplémentaires et cela permet de mieux organiser et planifier la charge de travail.